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16 mois pour découvrir le monde !
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22 septembre 2015

Vers la Patagonie et au-delà !

Difficile de reprendre le clavier après un tel article ! D'ailleurs, merci Vaness ;) mais je vais tenter quand même... On a donc fini par ramener Vanessa à l'aéroport (on a essayé de la kidnapper mais elle a invoqué des choses futiles telles que travail, compte en banque, loyer...), avant de déménager dans un autre quartier de Buenos Aires pour nos derniers jours. Yo a pris le temps de prendre des cours d'espagnol (elle est donc très fière d'annoncer que maintenant, elle comprend ce qu'il se passe !), on a passé une ultime soirée avec Alejandro, et après un petit détour par le jardin japonais (un endroit étonnant et chouette, mais en fait BA compte plein de jardins super sympas, très loin de l'agitation du centre) nous voilà reparties sur les routes (en bus, bien sûr), cette fois-ci direction la Patagonie.

Premier arrêt Puerto Madryn, à l'entrée de la péninsule Valdès, porte de la Patagonie et surtout camp de base pour découvrir la super faune du coin (parce que côté flore, disons qu'il faut aimer le jaune).

C'est donc là

Carte Pata

Et c'est relativement sec

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Et il faut admettre que côté faune, on a été servies ! On a commencé notre périple avec une petite séance de snorkelling avec des otaries (le genre de choses qu'on imaginait tout à fait faire un jour...), dans une eau à... 7 degrés... Heureusement on nous a fourni des combinaisons sèches qui nous ont vraiment bien isolées du froid ; il faut dire qu'elles consistent en une grenouillère en pilou (le top) qu'on enfile sous une combinaison étanche intégrale avec des élastiques au poignet et autour du cou pour empêcher l'eau de rentrer. Un vrai bonheur au réveil, mais ça valait la peine ! Surtout qu'un membre du groupe avait décidé de faire sans, et qu'au bout d'une demi-heure dans l'eau il n'avait pas l'air très à l'aise... Il s'en est sorti sans problème, mais on n'a pas regretté notre choix ! Et surtout, on a vécu un moment vraiment inoubliable, parce que les otaries sont extrêmement joueuses, et viennent tout de suite voir ce que l'on fait là, mordiller les tubas, jouer dans les bulles... Vraiment génial.

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Après cette petite escapade, on est parties faire un tour sur une des plages de la péninsule d'où l'on peut voir des baleines, puisque le fond descend très vite, et qu'elles viennent donc souvent là avec leurs petits. Et là encore, pas déçues du voyage, les baleines étaient à 20 mètres de nous, on a passé 1h30 à guetter les nageoires... C'était incroyable !

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En plus cette petite expédition nous a permis de rencontrer un taxi super sympa, Alberto, avec qui on a failli faire un asado, mais malheureusement on devait partir le lendemain... Il ne restera plus qu'à revenir !

Après ça on est donc parties pour faire un petit tour de la péninsule, pendant lequel on a croisé beaucoup de guanacos (un cousin plus élancé du lama) et d'éléphants de mer, ainsi que quelques otaries...

 

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Le clou du spectacle devait être une sortie en bateau pour aller voir les baleines, mais le vent était trop fort et on a donc dû la reporter au lendemain. Entre temps on a profité de ces quelques heures de libres pour explorer Puerto Piramides, un petit village de pêcheur situé sur la péninsule Valdès dans lequel on passé la nuit, et qui s'est avéré être très tranquille mais très sympa ! On s'est improvisé un camp de base dans un super petit salon de thé, où on a rencontré une Française qui y vit depuis un mois et qui a pu nous recommander des choses à faire en Bolivie...

Et le lendemain, on est donc parties en bateau voir les baleines franches australes, dont la route migratoire passe juste au large de la péninsule. On s'était dit qu'on les verrait sûrement d'assez près, mais on n'imaginait pas qu'on les verrait à 1, 2 mètres, passer sous le bateau, s'accoupler à 2 mètres de nous.. C'était incroyable, magique, et c'est passé bien trop vite. Une rencontre inoubliable, à laquelle les photos ne rendent pas justice !

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Encore sous le coup de l'émotion nous voilà reparties pour Trelew, une soixantaine de kilomètres au sud, une petite ville qui a la particularité de compter une très grande population galloise (les environs sont connus pour leurs salons de thé !), et un super musée paléontologique qui abrite le fossile du plus grand dinosaure jamais découvert (40 mètres de long tout de même, heureusement c'était un herbivore). On a donc profité des deux avant de reprendre le bus (pour changer) direction cette fois-ci El Calafate, une petite station de sports d'hiver au pied de la cordillère des Andes.

La particularité d'El Calafate, outre son très beau lac, est d'être située à 80 km du glacier le plus accessible du monde, le Perito Moreno, qui fait lui-même partie d'une immense calotte de glace qui recouvre les Andes australes. La ville compte également un musée des glaciers, intéressant pour ses expositions (vraiment chouettes) mais aussi, il faut l'avouer, pour le bar de glace situé au sous-sol... On ne peut y rester que 25 minutes car il y fait -11° C et malgré les ponchos et gants en libre-service, ça se ressent assez vite, mais l'expérience est sympa !

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Après avoir ainsi occupé notre première soirée, nous sommes passées aux choses sérieuses : le Perito Moreno. On a choisi une excursion qui nous a permis d'arriver devant le glacier en bateau, ce qui donne une vue assez sympa

 

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Avant d'aller carrément marcher dessus... Une expédition dans un autre monde, un paysage étonnement varié, et surtout une immense gratitude envers l'inventeur des crampons !

 

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On a été récompensées par un verre de whisky-glace (de glacier, donc) à l'arrivée, avant d'aller admirer la vue depuis une colline toute proche. Et franchement, ça valait le détour

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Cette petite escapade nous a permis de nous préparer psychologiquement à la suite en termes de température, puisque notre dernière étape argentine était l'extrême Sud, Ushuaïa et la Terre de Feu, où il faisait -5° C... Mais avant d'en arriver là, un petit mot sur les trajets, parce qu'à partir de ce moment-là c'est devenu assez épique. Il faut savoir d'abord que la ville principale du sud de l'Argentine, à part Ushuaïa, c'est Rio Gallegos, une ville pétrolière sans trop de charme mais par laquelle passent tous les bus, et où il faut en changer pour continuer vers le Sud ou repartir vers le Chili. Ensuite, il faut savoir également que pour atteindre Ushuaïa, qui se situe en Argentine mais sur l'île de Terre de Feu, il faut passer par un ferry qui se trouve au Chili (la faute à des négotiations un peu houleuses concernant la propriété de la Terre de Feu et le débouché sur l'Antarctique). Bilan, dans nos dernière semaines argentines, on a fait : Puerto Madryn - Rio Gallegos - El Calafate - Rio Gallegos - ferry chilien - Ushuaïa - ferry chilien - Rio Gallegos - ferry chilien - Punta Arenas (ville chilienne). Autant vous dire que le serveur du café de la gare routière de Rio Gallegos nous appelle presque par nos prénoms, et que vu qu'on se fait tamponner à chaque entrée et sortie du pays nos passeports on une tête sympa... On en est à 10 tampons argentins et 7 chiliens, et ce n'est pas fini !

Et le voyage d'El Calafate à Ushuaïa à lui tout seul était épique... On a dû partir à 3h du matin pour arriver à 8h à Rio Gallegos, reprendre un bus à midi, passer la douane (et les Chiliens sont peu commodes, aucune nourriture n'est admise, il faut passer les sacs au scanner... Un bonheur !), prendre le ferry pour traverser le détroit de Magellan (un nom magique à lui tout seul, il nous a fallu un moment pour réaliser qu'on débarquait bien en Terre de Feu tellement ça nous paraissait irréel), re-passer la douane, re-changer de bus à Rio Grande, puis faire encore 3h de bus pour finalement arriver à Ushuaïa vers 19h. Mais ça valait mille fois la peine ! Le simple fait d'être dans cette ville du bout du monde est magique, et en plus elle a un certain charme, nichée entre les montagnes et le canal de Beagle, avec ses rues en pente et ses maisons colorées...

On n'y est pas restées assez longtemps à notre goût, mais on a quand même eu le temps de partir en excursion en 4x4 près de (et parfois dans) un lac, avec tour en chien de traîneau sur le chemin et asado à la clef... Assez superbe ! On salue au passage la maestria du chauffeur qui nous a fait passer par des chemins improbables (voire carrément dans le lac), et qui ne s'est presque jamais embourbé... Et c'était pas gagné !

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IMG_0004Le lendemain on a opté pour une promenade dans le Parque Tierra del Fuego, qui protège la majeure partie de l'île et dont seul une fraction est accessible au public. On est donc arrivées littéralement au bout de la route, comme l'indique dûment ce panneau :

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Et presque littéralement au bout du monde, puisqu'on n'a pas pu aller jusqu'au Cap Horn, mais c'était déjà très beau !

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Après cette ultime randonnée on a dit adieu à l'Argentine, et on est repassées au Chili, avec le sentiment étrange de commencer la fin, d'entamer le chemin du retour, puisqu'on a atteint l'extrême Sud et qu'on a commencé à remonter... Mais heureusement il reste encore beaucoup de kilomètres à faire, et le Chili nous tendait déjà les bras !

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