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16 mois pour découvrir le monde !

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1 mai 2016

Et il fallait bien que ça arrive...

Après…

31 vols en avion,

69 trajets en bus (environ),

18 575 km en voiture, 45 km à pied, 99,6 km en ferry et 26 en vélo,

4 couchsurfing et 36 airbnb,

43 sites classés par l’UNESCO,

50 hôtels (en tout cas),

465 petits dej,

13 pays,

41 livres,

Plus de 12 cartes sim,

Plus de 13 600 photos,

Avoir rencontré des wombats, des diables de Tasmanie, des vigognes et des paresseux,

Être passées de 0 à 5 000 mètres d’altitude et inversement,

Avoir échappé à des tremblements de terre, des cyclones, de la grêle, des incendies  une invasion de criquets et une épidémie,

Avoir passé des frontières en avion, en bus, en voiture et à pied,

Avoir conduit sur de la neige, des routes, des pistes, du sable et de l’eau,

Avoir mangé des sauterelles grillées, des vers en poudre, du cochon d’Inde, du crocodile, du kangourou, du lama, de l’alpaga, du chevreau, de la glace tamarin-sauterelle et basilic-fromage de chèvre ainsi qu’un bon millier de fruits exotiques,

Et surtout avoir rencontré plein de nouveaux potes,

Cette fois, c’est fini… En tout cas pour le moment ! Merci de nous avoir suivies dans nos aventures =)

Et pour la fin, une petite dédicace à nos chères mascottes qui nous ont accompagnées dans toutes nos aventures, Many et Platy !

Mascottes

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30 mars 2016

L'important, c'est de se souvenir que la verte est toujours la plus forte

Après le Costa Rica, nous avons mis les voiles destination le Mexique, notre dernière destination !

Nous avons commencé par visiter Mexico et grâce aux excellentes recommandations de Julieta, une amie mexicaine de Yo rencontrée à l’école, nous avons pu découvrir de très chouettes quartiers verdoyants et dynamiques à mille lieux de la mégapole polluée infernale qu’on imagine (même si on ne va pas se mentir, Mexico est aussi toutes ces choses) comme Roma Norte et ses supers restos (citons le Café Toscano et son bœuf bourguignon !). En quelques jours, nous n’avons bien sûr pas fait le tour de la tentaculaire ville de Mexico mais nous avons quand même eu l’occasion de nous balader dans le Parc Mexico, tester quelques cafés à jeux, visiter la moitié du Musée d’Anthropologie (5h30 de ténacité de notre part ceci dit !) et observer fascinées le spectacle des voladores suspendus par les pieds à une corde accrochée à un poteau de 40 mètres de haut et descendant en tournoyant comme le faisaient les Aztèques, craquer sur le très mignon Mercado Roma et son beer garden, nous balader dans le centre historique et écumer ses 1001 bijouteries, rencontrer un punk devant une église, voir des danseurs « Aztèques » donner une représentation sur une place publique…

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Puis nous avons déjeuné (pas n’importe quoi s’il vous plaît : les tamales préparés par son ancienne nounou !) chez Julieta dans l’appartement le plus douillet du monde dans un écrin de verdure ! Avec elle nous avons testé à Coyoacan le mezcal, un alcool typique du Mexique bien plus populaire que la tequila chez eux (ils considèrent la tequila comme un mauvais mezcal, celui-ci étant consommé bien entendu avec ses quartiers d’oranges et son sel… aux vers écrasés !) Nous ne nous sommes pas arrêtées là et avons même testé les chapulines, autrement dit les sauterelles grillés pour compléter une tortilla recouverte de guacamole…. Nous avons fini en douceur avec une séance plus que cosy (entendez par là que les sièges en cuir sont complètement inclinables et qu’un serveur prend votre commande à partir d’une carte interminable) au cinéma pour voir Danish Girl (qu’on vous recommande vivement !).

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Après l’effervescence de la ville, nous avons fait une expédition à Teotihuacan, le fameux site archéologique dont les parents de Mélo lui ont toujours parlé en mettant l’accent sur ses marches redoutables… Eh bien 35 ans plus tard, on vous le confirme, les marches du temple de la Lune et surtout du Soleil sont un vrai défi ! Mais une fois en haut, on ne regrette pas l’effort fourni, le panorama est saisissant ! 

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Après cette visite historique, nous voilà parties pour Morelia, une jolie ville coloniale qui a aussi et surtout le mérite de se trouver à « proximité » du lieu où les papillons monarques migrent chaque année depuis le Canada et les Etats-Unis. Une journée plutôt mémorable, surtout pour Yo qui rêvait de les voir depuis toute petite ! Voyez plutôt et attention : les « taches brunes » que vous voyez sur les photos… sont des papillons aux ailes refermées, on vous laisse imaginer la quantité qui repose sur chaque arbre !

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Nous avons ensuite changé complètement de registre en partant pour Guanajuato pour tenter d’aller voir les callejoneadas, une tradition locale  où un groupe de musiciens part du centre-ville et défile dans les petites rues suivi de la foule qui augmente à vue d’œil, semant la bonne humeur sur leur passage. Seulement voilà, pas de bol : nous sommes arrivées le jour d’un rallye international ! Pas de musique pour nous donc, même si on s’est régalées du spectacle des mariachis en terrasse et qu’on a bien profité des couleurs et petites allées charmantes de cette petite ville.

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Prochaine étape : Guadalajara ! Nous avions rendez-vous avec Maricarmen, une Mexicaine adorable rencontrée brièvement à l’aéroport de Bogota qui nous avait invitées à lui rendre visite lors de notre passage dans son pays. Nous avons passé une soirée inoubliable avec son amie et d’autres connaissances à elle dans la plus vieille cantina locale, puis dans divers bars de la ville. Du coup, on n’était pas assez en forme pour aller visiter le village de Tequila le lendemain mais ne vous inquiétez pas, nous n’étions pas en manque ;) A la place, nous avons profité d’une journée détente en terrasse et au soleil pour nous préparer aux 9h de bus qui nous séparaient de Cuernavaca.

Et là-bas, privilège incroyable : nous avons pu visiter le site archéologique de Xochicalco quasiment seules. On a vraiment l’impression de découvrir une cité perdue, oubliée de tous et pourtant chargée d’histoire.

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Etape suivante : Taxco, un très joli village blanc perché dans la montagne et très réputé pour ses bijouteries spécialisées dans l’argent, et les grottes environnantes. Je n’en dis pas plus et vous laisse apprécier les quelques clichés suivants :

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Changement d’ambiance ensuite après cette étape touristique en arrivant à Puebla sous le déluge. Les habitants sont très accueillants et on sympathise déjà avec un vieil avocat dans la file d’attente pour le taxi avant d’arrivées trempées jusqu’aux os après un passage à la Cathédrale dans un resto typique pour goûter à la cuisine locale (mole poblano, une sauce aussi baroque que la cathédrale à base de 12 épices, piment et cacao, tacos, chalupas…). On visite aussi la bibliothèque publique la plus ancienne d’Amérique latine (séquence émotion !) et enchaînons sur un trajet en bus qui nous passe un documentaire sur la faune et la flore australiennes qui nous rappelle des souvenirs !

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IMG_0425Arrivées à Oaxaca, nous avons un petit coup de cœur pour cette jolie petite ville, ses bâtisses coloniales colorées, ses boutiques d’artisanat (on y trouve des alabrijes, de petits animaux fantastiques en boit peint), son pub irlandais (!), son glacier et la vendeuse Valencia très sympa qui nous fait goûter à des spécialités du type tamarin-sauterelles ou fromage de chèvre-basilic… C’est aussi un très bon point de chute pour aller visiter le site archéologique de Monte Alban que nous avons pu découvrir en toute quiétude aussi :

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La quiétude disparaît vite à notre prochaine étape : Mérida et son musée du monde maya envahi de collégiens et surtout la visite de Chichen Itza sous une chaleur accablante et entourés de part et d’autres par des hordes de touristes !

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On lui préfèrera largement le site archéologique d’Uxmal, moins connu et plus atypique avec sa pyramide ronde posée dans la jungle !

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La fin du voyage approche et nous voilà en route pour Tulum qui nous permet d’aller visiter facilement le site archéologique de Coba où nous sommes étonnées de voir circuler des vélos-taxis dans la jungle. Là encore, nous avons fait une belle grimpette sur une pyramide à moitié restaurée :

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IMG_0842Et là, nous voilà parties pour un autre monde : Playa del Carmen en période de spring break américain, autrement dit sur le terrain de jeu des étudiants américains argentés. Toutefois nous sommes très heureuses d’y être puisque nous y retrouvons nos amis Pam et Mark (vous savez, l’adorable couple texan que nous avions rencontré sur le chemin de l’Inca au Pérou ?). Ils ont eu la gentillesse de nous inviter au mariage du neveu de Pam et nous rencontrons donc les deux fils de Pam ainsi que sa belle-fille, les deux futurs mariés et une bonne partie de la famille qui a fait le déplacement pour ce mariage. Nous passons trois jours géniaux avec eux dans une belle résidence hôtelière à jouer aux cartes (du 31 à spoons en passant par le kems !) en buvant des shots de tequila qu’on éponge au guacamole. On a aussi passé un très bon moment le jour du mariage avec une cérémonie émouvante suivie d’un chouette buffet mexicain (sur fond de show contemporain d’une pauvre dame qui faisait sa gymnastique dans une piscine au fond transparent qui donnait directement sur…nous), d’un spectacle de fire dancers et d’une soirée dansante plutôt mémorable où l’un des mariés et son pote mettent le feu au dancefloor sur Lady Gaga, au point que les clients de l’hôtel sortent sur leurs balcons pour les filmer ! Le lendemain, c’est une troupe fatiguée qui part à la pêche et même si nous rentrons bredouilles, nous avons pu faire un peu de snorkelling et vu des raies mantas absolument ENORMES à 10 cm de nous… On se sépare de nos amis un peu triste de les quitter mais on se prépare déjà à leur rendre visite et à tester le rodéo !

De retour à Tulum, nous utilisons nos derniers jours pour visiter de superbes ruines maya en front de mer et se balader à la plage encore 3h avant de quitter ce petit paradis et de reprendre l'avion pour la dernière fois...

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28 février 2016

Pendant ce temps au pays des paresseux...

Notre expédition au pays du paresseux et du toucan a commencé par un petit séjour inattendu au Panama... Il se trouve que les tarifs des compagnies aériennes ne sont que modérement logiques : le trajet Bogota-San José est très cher, le trajet Bogota-Panama est plutôt bon marché, le trajet Panama-San José se fait via Bogota et est plus cher que Bogota-Panama mais moins que Bogota-San José tout seul (oui, c'est le moment où on a pris une aspirine). On a donc résolu de prendre l'avion jusqu'au Panama (de toute façon difficile de faire autrement, il n'y a pas de route), et de finir le trajet en bus. Après tout, ça faisait longtemps...

Notre arrivée à Panama City s'est faite sans soucis, mais la ville elle-même ne nous a pas tellement inspirées : un alignement de buildings digne des pires heures de la Floride, beaucoup trop de fasts foods... Il est probable qu'on n'ait pas été dans le quartier le plus sympa (même si on nous a affirmé que c'était le centre), mais du coup on n'a que peu exploré les environs, à part pour trouver nos billets de bus (16h de route jusqu'à San José, on se persuade qu'on n'a pas peur). Il nous a fallu quelques allers-retours pour réunir les papiers nécessaires (passeports, mais aussi carnet de vaccination contre la fièvre jaune, une première !), et c'était parti pour 16h de route, départ à 23h55, pas de place pour les jambes mais la clim', c'est reparti. Le trajet s'est plutôt bien passé si on excepte les 2h45 passées à la frontière pour : faire renifler les sacs par les chiens, faire fouiller les sacs, faire tamponner la sortie du Panama, faire tamponner l'entrée au Costa Rica, refaire fouiller les sacs (la confiance règne)... Le tout bien sûr en plein soleil dès 7h du matin. Au top.

On a à peine eu le temps de poser nos sacs et prendre une douche avant de repartir pour l'aéroport et récupérer Vivi, qui avait décidé de s'offrir un bout de plage avec nous pendant deux semaines... Une très bonne décision ! On commencé notre exploration de San José le lendemain, mais celle-ci s'est avérée au premier abord comme décrite par les guides de voyage : très moyennement agréable et peu accessible au touriste de passage. Mais heureusement, on a juste attendu de récupérer la maman de Yo à l'aéroport, et dès le lendemain, munies de notre fidèle 4x4 Rosalie (surnommée affectueusement le veau une fois qu'on a réalisé à quel point son moteur était mauvais), nous sommes passées aux choses sérieuses !

Premier arrêt, le volcan Poas et sa lagune, dont le spectacle (et le coati) nous ont immédiatement réconciliées avec la région (peut-être aussi parce qu'on y a aperçu notre premier paresseux en liberté !) :

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Puis déjeuner dans un resto français (nommé Colbert, on ne plaisante pas) où viennent aussi se restaurer les colibris et petite cascade pour le dessert, impressionante malgré la pluie :

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Le lendemain on est parties à la découverte de la Valle de Orosi, une grande région caféière à l'est de San José, qui nous a permis de découvrir de beaux paysages à défaut de trop voir le soleil :

 

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Et 4ème jour, départ pour les Caraïbes ! On est tombées amoureuses de notre hôtel, le Passion Fruit Lodge de Cahuita, quelque part entre la piscine et les toucans qui nous ont accueillies du haut de leurs arbres... Mais tout le coin vaut la peine, entre jungle et plages à tomber, même si le soleil n'était pas toujours au rendez-vous. On a entendu crier les singes-hurleurs et découvert la jungle dans la réserve de la Ceiba, dit bonjour aux paresseux du Sloth Sanctuary, aperçu des basilics entre les bambous, tenté de photographier des capucins dans le Parc National, et puis quand même un peu profité de la mer... Incroyable !

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Mais comme on n'avait quand même pas beaucoup vu le soleil (il faut bien trouver une excuse), on s'est dit qu'on allait finir le séjour côté Pacifique, histoire de faire un petit comparatif de plages... Et on n'a pas été déçues du voyage : le sable est blanc, l'eau est turquoise, même la route est belle et on ne voulait plus partir !

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Mais il a quand même fallu se résoudre ; on a ramené la maman de Yo à San José pour reprendre l'avion, et on y restées deux jours de plus avec Vivi, le temps de trouver quand même un resto sympa et de faire un petit peu de shopping. Le temps aussi pour Yo de servir de cobaye à un apprenti chien détecteur de drogues, qui a semblé bien plus intéressé par l'idée de baver ses croquetets sur son sac que de repérer une quelconque substance illicite... Et puis nous voilà reparties pour notre ultime destination (déjà !!!!), affaire à suivre !

10 février 2016

Salsa Time!

Bon alors inutile de s'excuser pour notre retard de publication puisqu'apparemment sur la bonne trentaine d'entre vous qui nous avez forcées (si, si, j'insiste) à tenir un blog (et donc à renoncer à nos beaux journaux papier), il n'y en a qu'une qui nous suit vraiment... Vaness, toujours au top ;)

Enfin bon, on va tenir notre part du marché, nous ! =D

Précédemment, dans notre odyssée...

On a passé une semaine à La Havane avec les parents de Mélo dans une très belle maison coloniale avec un jardin incroyable (on pouvait même aller cueillir nos avocats et nos mangues !) et surtout entourés par des gens d'une gentillesse absolument surréaliste, dont Jorgito, le fils des propriétaires de la maison, et Dolores et sa fille, nos gentilles voisines. Oui, s'il y a une chose qu'on a retenue de Cuba, c'est l'accueil des gens. On pèse nos mots quand on dit qu'on n'a jamais été aussi bien reçues dans le monde ! Et pourtant on a toujours été super bien reçues depuis plus d'un an ! Ceci dit, on retient aussi l'omniprésence de Fidel Castro et Che Guevara, et autres slogans révolutionnaires... C'est un pays un peu figé dans le temps et l'atmosphère est incomparable à aucune autre - bref, il faut le voir pour le croire et vous devez y aller les amis ! Bref, cette semaine était bien trop courte et nous voulons absolument y retourner pour découvrir mieux l'île ! On vous recommande aussi de découvrir la ville en vieille voiture américaine, c'est une expérience hors du temps et vraiment plus chouette qu'en bus de ville =) C'est comme ça qu'on a fêté les anniversaires de Mélo et son papa et c'était inoubliable !

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Après une petite parenthèse inattendue en France, nous avons repris le voyage en Colombie. Nos attentes étant très hautes (contrairement à l'opinion publique en France, on a entendu tout le long du voyage des backpackers nous expliquer que la Colombie avait été le sommet de leurs voyages), on espérait très fort ne pas être déçues... et on ne l'a pas été du tout, par bonheur !

Cela ne veut pas dire que notre arrivée à Medellin se soit faite en douceur... Après un long voyage et une escale plus que pénible à Miami (Mélo est traumatisée par l'immigration américaine), nous nous sommes un peu faites rouler dans la farine par notre hôtel avant de débarquer dans une maison très bizarre où le chaos semble régner perpétuellement. Pour preuve : non seulement la femme de ménage résidente ne faisait clairement pas le ménage mais elle a réussi à nous enfermer dehors en oubliant ses 7 clefs dans la maison. La cerise sur le gâteau (oui, je tiens à mon accent circonflexe !) : elle avait refusé de nous en donner un double par peur qu'on le perde... Ironie du sort quand tu nous tiens ! Cela ne nous a pas empêchées d'aller dîner avec les fameux propriétaires de la maison de la Havane et nous avons passé une excellente soirée en compagnie de personnes merveilleuses ! Irène, Pedro, si vous nous lisez, merci encore et on espère vous revoir très vite, avec Jorgito si possible ! =)

Par chance, trois de nos amies (Elsa, Edmée et Margaux) étaient également à Medellin en même temps et nous ont aidées à équilibrer notre karma ! Nous avons donc déménagé dans le très beau quartier du Poblado (très vert et festif) grâce à une amie de Margaux, Sarita, qui nous a recommandé le très bon hostel Coco Bambu. Nous avons passé une semaine à rencontrer les proches colombiens de nos amies et visiter la ville et ses alentours, du parc Explora au musée d'Antioquia en passant par une "randonnée écologique"/rafting sans raft dans la rivière, un road-trip mémorable pour déguster les desserts favoris de la maman d'Elsa, un petit-déjeuner et une tasse de tinto (comprendre : café imbuvable) dans un club sélect avec la maman de Sarita, une expédition téléphérique et parc naturel dans les hauteurs de la ville, etc.

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Après cette semaine réussie à Medellin, nous voilà parties pour Cali, la capitale de la salsa ! Le hasard faisant bien les choses, on retrouve Margaux et son autre amie Natalie dans notre super hôtel Casa Azul ! A la clef : une chouette soirée dans le quartier de San Antonio pour profiter de la brise et de la vue sur la ville depuis la place de l'église. Le lendemain, le programme consistait à visiter le centre de la ville et aller observer les danseurs de salsa dans le typique bar Topa - Margaux s'est même lancée sur la piste ! Yolaine et Mélo se sont contentées de siroter leurs verres : après une tentative à Medellin et plusieurs conversations, nous avions compris que personne n'est d'accord pour dire comment se danse la salsa ! Et les Colombiens nous ont bien expliqué que nous autres petits européens au sang de navet étions bien mignons de croire qu'on pouvait espérer danser la salsa en une soirée alors qu'ils la pratiquent depuis l'enfance...Et qu'il nous faudrait déjà un certain temps pour comprendre comment bouger nos... genoux !

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Margaux et Natalie nous ont ensuite invitées à les suivre à Popayan, la ville natale de Natalie justement. Elle nous a fait faire une belle balade dans cette vieille ville coloniale blanche en compagnie de son meilleur ami Santiago avant de nous faire découvrir l'aguardiente local, bien meilleur que les autres. Nous avons aussi visité les locaux du petit resto/boulangerie libanaise de Santiago quelques jours avant son ouverture et salivé sur ses pitas aux champignons, au romarin, etc.

Nous avons continué seules vers San Agustin pour visiter un site archéologique incroyable dédié à une culture unique au monde en compagnie d'un guide très intéressant. Puisqu'il y a très peu d'informations au sujet de cette culture, il a axé sa visite guidée sur les flux d'énergies qui circulent sur les lieux et dans les statues, une notion clef pour appréhender les cultures d'Amérique du Sud. Il pratique lui-même la radiesthésie et nous a bluffées avec une démonstration ! Le lendemain, nous partions en excursion jeep pour explorer les environs entre sites archéologiques, cascades, fabriques de panela (une sorte de sucre non raffiné obtenu en faisant chauffer puis refroidir le jus de la canne à sucre) et boulangeries artisanales en compagnie d'un Québécois, un Allemand et deux Colombiens. On vous épargne le récit en détails de nos mésaventures côté logements mais sachez que notre "écolodge" n'avait ni murs ni toit véritables, que les portes étaient pleines d'échardes, qu'il n'y avait aucune isolation phonique entre nous et la cuisine familiale et que nous n'avons pas eu une goutte d'eau chaude en deux jours - ce qui nous a en fait préparées au reste du séjour en Colombie !

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Après la campagne, nous voilà en route pour Bogota ! Nous étions logées chez David, un adorable Couchsurfeur colombien francophone avec qui nous sommes devenues potes en un rien de temps ! Il nous a emmenées visiter le marché d'Usaquén, l'impressionnant musée de l'or, nous balader dans la Candelaria, boire une bière locale BBC dans la zona rosa, bref, un super programme !

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Après cette escale dans la capitale, nous voilà de nouveau sur la route (avec option exorcisme pour la gamine de derrière dans le bus, si on s'en fie à nos oreilles), direction : Villa de Leyva, une belle ville coloniale format mouchoir de poche à l'exception de sa place 120x120 m ! Un peu plus loin, nous posons nos sacs quelques jours à Sogamoso dans la belle Finca San Pedro pour explorer les environs. Nous avons ainsi pu voir le plus grand lac de Colombie (le lac Tota) et sa plage de sable blanc et déguster une fameuse truite sauce hogao (tomate et oignons)... un régal ! Le lendemain nous réservait une surprise : alors que le Lonely Planet annonçait une randonnée de 8 km, nous avons appris sur place que la randonnée vers le paramo (un écosystème très rare) demandait en réalité 9h de marche dont 3h d'ascension pour 3 000 m de dénivelé... Autrement dit, impossible pour nous arrivées en fin de matinée ! Nous avons donc déambulé dans le pittoresque village de Mongui aux couleurs de Noël... et de toutes les équipes de foot du monde, puisque c'est LA ville de la fabrication des ballons en cuir !

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De retour à Bogota, nous avons passé une dernière soirée avec Margaux, Natalie et Sarita chez Andres DC (pas la version originale de Chia, hélas) où la culture colombienne s'est exprimée dans toute sa splendeur : nous avons dû re-re-regoûter une énième fois les mêmes plats : arepas de chocolo, patacon et papas criollas. Pourquoi ? Parce que les Colombiens sont vraiment adorables mais un peu directifs quand ils vous accueillent : tu mangeras ceci et cela, parce que je sais ce qui est bon pour toi ! Un peu décontenançant mais ça part d'une tellement bonne intention qu'on ne peut que sourire et acquiescer.

Après une autre journée à écumer les marchés de Bogota, nous voilà parties pour Cartagena sur la côte caribéenne, l'étape la plus attendue de notre périple ! Que dire de cette ville si ce n'est que son seul inconvénient soit d'ordre pécunier ! C'est une ville effectivement assez chère par rapport au reste du pays mais d'une beauté à couper le souffle avec ses bâtisses colorées, ses balcons en bois fleuris et ses places tranquilles. On mange aussi beaucoup mieux sur la côte comme d'habitude... Vive le ceviche costeño et le riz coco ! Nous avons poussé ensuite jusqu'à Santa Marta, moins belle mais plus pratique pour explorer les environs et notamment le très beau parc naturel de Tayrona qui nous a offert une belle randonnée et un retour en bateau beaucoup moins sympathique que ce qu'on aurait aimé (dans le genre vagues de deux mètres avec 26 touristes dans une barque de pêcheurs...) mais avec un fort coefficient aventure ! On a aussi trouvé le café le plus absurde du monde pour Anna, une amie de Mélo, en allant le chercher en taxi à Minca, un village de montagne réputé pour son café bio... On a bien ri avec notre ami taxi Antonio qui nous a pilotées pendant 1h30 dans des chemins de chèvre pour arriver à la finca Victoria qu'on nous avait recommandée 5 minutes après sa fermeture... mais on a profité de paysages grandioses dans la jungle !

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Après Santa Marta, nouveau départ pour Barranquilla et grosse surprise : nous arrivons le premier jour d'un carnaval réputé dans toute l'Amérique latine ! L'autre surprise en revanche c'est le vol du téléphone de Yo puis sa réaction allergique à la mousse que les carnavaliers projettent sur la foule... Mais pas le temps de nous attrister sur notre sort, nous voilà reparties pour Bogota pour passer l'après-midi avec notre ami David et profiter d'un festin libanais avant de dire au-revoir à la Colombie et de passer par le Panama pour rejoindre le Costa Rica.

Affaire à suivre...

 

5 décembre 2015

Il était une fois une tortue géante et un fou à pattes bleues

A peine arrivées à Quito, nous voilà en train de refaire nos sacs, mais pour une très bonne cause : un avion direction les Galápagos !

A part quelques petites restrictions d'usage (on ne plaisante pas avec "le paradis terrestre") et des sandwichs un peu douteux notre vol s'est très bien passé, et nous sommes donc arrivées sur Baltra Island, l'aéroport de l'île de Santa Cruz, la plus peuplée des Galápagos. Pour être honnête je n'ai pas retenu le nombre total d'îles et îlots, disons beaucoup, mais seulement 4 sont habitées : San Crístobal, capitale administrative, Santa Cruz, port principal, Isabela, aka paradis sur terre, et Floreana, qui ne compte qu'une centaine d'habitants ; elles sont toutes reliées par bateau, et les trois premières comptent également un aéroport. Et là, premier choc : Dieu sait pourquoi, on s'était toutes les deux imaginées des îlots gris, désertiques, pelés, entouré d'eau grise ou bleu métallique, une sorte de désert du bout du monde... Et ben en fait pas, pas du tout. Les Galápagos, c'est un peu les Maldives avec les iguanes en plus :

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C'était juste absolument incroyable du début à la fin. On a commencé par essayer de négocier une solution à peu près abordable pour explorer les îles alentours et tenter d'apercevoir un maximum d'animaux, et après plusieurs discussions on en est venues à la conclusion que le mieux serait de faire deux excursions pour visiter des îles proches de Santa Cruz, et d'ensuite partir sur Isabela quelques jours pour profiter de ses nombreux sites plus ou moins accessibles à pied.

Notre première expédition s'est donc faite en direction de Santa Fé, connue pour ses sites de snorkelling, et on n'a pas été déçues du voyage ! On a pu nager avec des lions de mer absolument pas farouches, qui venaient mordiller nos palmes et nous regarder dans les yeux avant de retourner bronzer sur les rochers, des dizaines de poissons multicolores... Superbe. Notre guide nous a ensuite emmenés sur une plage de Santa Cruz pour dire bonjour à quelques iguanes marins, et le second du bateau a entre temps pêché un énorme thon jaune qu'il nous a préparé en sashimis au bord de l'eau (sous le regard très envieux d'un pélican).

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L'aventure commençait donc plutôt bien ! D'autant que pendant la journée on a fait la connaissance d'un Canadien et d'une Américaine super sympas, et on a fini par fêter Thanksgiving avec eux le soir-même... Une première pas tout à fait dans les règles (la dinde n'est pas très commune sur l'île) mais très chouette quand même !

Le lendemain a été consacré à une petite exploration de l'île de Santa Cruz, avec une séance de snorkelling dans une série de canyons appelés Grietas et une balade sur la plage de Tortuga Bay, où les vagues étaient un peu plus violentes que prévu à marée haute (on déplore la perte d'un tuba) et la visibilité un peu moins sympa, mais on a quand même aperçu trois petits requins (depuis la plage, pour le plus grand bonheur de Mélo). On a aussi pu constater que sur ces îles les oiseaux sont rois ; il y en a partout ! Le port est envahi de pélicans, et même au bord de l'eau de très mignons petits oiseaux gris et blanc fouillent le sable entre les vagues et courent pour éviter le ressac (si si, courent).

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L'expédition suivante nous a emmenées sur l'île de Seymour, pour observer d'un peu plus près les animaux terrestres du coin, particulièrement les iguanes (plus gros que les marins) et les oiseaux. On a eu la chance de voir un groupe de tortues géantes... occupées en route, puis des fous à pattes bleues avec leurs petits, des frégates (ce sont les mâles qui ont une immense poche rouge sous le bec qu'ils gonflent pour attirer les femelles), des iguanes, et même un bébé lion de mer qui venait de naître et faisait ses premiers pas (très hésitants) sous le regard de sa maman. Encore une fois, incroyable !

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On a ensuite embarqué direction Isabela, la plus grande des îles mais aussi une des plus préservées, qui fait passer le port de Santa Cruz pour une métropole surpeuplée...

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La traversée était un peu chaotique, surtout pour les 80 % du bateau qui ont été malades (il faut admettre que les creux étaient impressionants), mais heureusement on a pu se mettre à l'arrière dans un endroit où on avait de l'air, donc ça a été ! On a profité de cette première après-midi pour aller nager un peu près du port, et surtout pour organiser notre expédition du lendemain dans une région appelée Tuneles, un enchevêtrement de tunnels de laves qui servent d'abri à plein d'espèces marines et terrestres... Et on n'a pas été déçues du voyage ! Après une petite promenade sur terre pour dire bonjour aux oiseaux, on en enfilé nos combinasions et nos tubas et on est parties dire bonjour aux tortues géantes, aux requins (Mélo était ravie), aux pingouins, aux hippocampes, aux raies et aux poissons... C'était sans conteste l'une des lieux les plus incroyables qu'on ait pu voir, et avec un super guide qui manie la GoPro comme personne en plus !

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Après cette extraordinaire aventure, on est retournées se promener sur la plage pour observer encore quelques iguanes et un impressionnant banquet de pélicans :

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Et nous avons passé notre dernière matinée le lendemain en compagnie des tortues terrestres géantes du refuge d'Isabela, elles aussi surprenantes, et très curieuses !

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Après cette dernière rencontre il nous a fallu revenir à Santa Cruz et reprendre l'avion pour le continent, à regret... On ne saurait trop recommander cet endroit hors du commun !

Heureusement, le reste de l'Equateur nous attendait, et ce n'est pas trop mal non plus... On a commencé par une petite visite de Quito, qui s'étend entre de magnifiques montagnes et dont le centre historique mérite le détour :

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En allant admirer la vue depuis le sommet d'une montagne voisine, on a même croisé de vieilles connaissances !

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 Après cette petite expédition, on est parties passer 3 jours à Baños, une petite ville très sympa entre montagnes et jungle, surtout connue pour sa route des cascades et la possibilité d'y faire à peu près tous les sports extrêmes (sans compter le volcan actif au pied duquel elle est installée, mais ça c'est juste pour le décor), et sa jolie église !

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On a passé notre première après-midi à admirer ledit volcan et la vue des alentours, notamment du haut d'une balançoire... Pourquoi pas !

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Après avoir dégusté au marché la spécialité locale (galettes de purée de pommes de terre frites avec du fromage, un oeuf au plat et des saucisses, avec un peu de salade sur le côté pour le principe, c'est aussi bon que ça en a l'air !), on s'est occupées des choses sérieuses, à savoir organiser notre sortie rafting. Et ça, ça valait vraiment le détour ! Rien ne vaut la sensation d'être au milieu de rapides incroyables, entourées de très belles falaises, à tenter de suivre lorsque le chef hurle FORWARD! STOP! FORWARD! DO IT DO IT MOVE! GET DOWN!... ça sonne un petit peu comme un camp militaire mais c'est pour une bonne cause (à savoir éviter que notre raft ne se retourne, ce que d'autres n'ont pas réussi à accomplir), et le guide était en fait très sympa, il nous avait prévenues qu'il aurait l'air d'être en colère mais que ce n'était pas le cas... Du coup on a beaucoup pris d'eau dans la figure, on a perdu quelques membres d'équipage en route mais on les a vite récupérées, avec en bonus quelqu'un qui n'était pas de chez nous mais qu'on a prise à bord quand même, et on a surtout beaucoup rigolé... Je pense que les photos parlent d'elles-mêmes, on cherche déjà un moyen d'en refaire !

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Et on ne pouvait pas repartir de Baños sans faire un tour sur la route des cascades, qui porte vraiment bien son nom, et ses tarabitas ou nacelles qui permettent de traverser le canyon sur le modèle d'un système inventé par les Incas... J'avoue que je préfère quand même les câbles d'aujourd'hui !

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Et après toutes ces aventures nous sommes de retour à Quito pour tenter de refaire nos bagages (c'est pas gagné) et se préparer à embarquer pour Cuba.. ça promet d'être sympa !

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4 décembre 2015

Encore des marches, toujours des lamas...

De retour après un petit moment d'absence ! On continue la pression psychologique pour que vous ayez le récit des épisodes précédents (l'important c'est d'y croire), mais disons simplement qu'après une épique expédition bolivienne entre désert de sel et toucans avec Viviane, et dix jours de découverte de Lima (sa gastronomie, ses pisco sour) et de la Vallée Sacrée des Incas autour de Cusco avec la maman de Yo, nous nous sommes retrouvées toutes les deux avec un peu moins d'un mois à passer au Pérou.

On a commencé par prendre un bus (je sais, ça faisait longtmeps, ça nous manquait !) en direction d'Arequipa, une chouette ville au Sud-Est du Pérou, pas très loin de la frontière chilienne. On a au passage découvert la compagnie de bus la plus luxueuse du continent : Cruz del Sur - on avait carrément une tablette par siège pour regarder des films à volonté pendant le trajet ! Bon, ça aurait été mieux si celle de Yo n'avait pas planté et si celle de Mélo avait eu du son, mais tout de même, un net progrès par rapport à l'écran unique sur lequel passe un film en boucle pendant 14h...

En arrivant à Arequipa on avait de grands projets, notamment partir en expédition au canyon de Colca pour observer des condors, mais on s'est assez vite rendues compte que c'était un peu ambitieux (debout à 2h30 du matin, 6h de bus, puis 3h sur place pour re 6h de bus pour rentrer), et on s'est un peu trop attachées à la place centrale, ses petits musées, ses églises et ses restos (on ne se refait pas), alors on a plutôt passé une petite semaine à profiter de la super crêperie de l'alliance française et de la très belle vue sur les volcans des alentours. Il faut dire aussi que c'était notre première étape d'acclimatation avant le grand départ pour l'Inca Trail, il fallait se refaire des forces !

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Une petite mention spéciale tout de même pour le couvent Santa Catalina, construit pour les filles de riches familles espagnoles au XVIème siècle (et qui compte toujours 14 soeurs), qui doit être l'un des plus grands et des plus luxueux qu'ont ait jamais vus ! Chaque "cellule" comporte une chambre, une cuisine attenante et une pièce au-dessus pour les domestiques (il pouvait y en avoir jusqu'à 4), et le couvent est traversé par 6 rues... On se croirait dans un village dans la ville. Aujourd'hui bien sûr les nonnes ne vivent plus comme autrefois, mais à l'époque où l'alternative était un mariage pas forcément choisi, on comprend presque l'attrait du couvent !

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Tant qu'on est dans le thème, on s'est aussi retrouvées littéralement au milieu d'une procession en l'honneur du Seigneur des Miracles, apparemment célébré ici une semaine après Lima... Saisissant !

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Après ces petites aventures nous avons repris le... bus... pour Cusco encore, avec cette fois-ci une petite semaine de préparation à 3 400 mètres d'altitude avant d'entamer l'Inca Trail (oui, ça nous faisait un peu peur...). On s'est vraiment attachées à cette ville, qui est il faut bien le dire assez incroyable : nichée dans une immense vallée, entourée de forteresses et de temples incas, parsemée de magnifiques bâtiments coloniaux et de murs incas conservés de manière impressionante... Le nombril du monde qechua ne laisse vraiment pas indifférent.

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On a eu la chance de visiter plusieurs sites impressionants dont le Qoricancha, ce qu'il reste du plus grand et du plus beau temple de l'Empire Inca ; ses murs étaient recouverts d'or et on y apportait chaque année des statues en or représentant les animaux et les plantes que l'on souhaitait offrir aux Dieux, grandeur nature... Inutile de préciser qu'il a été intégralement pillé par les conquistadors, il ne reste pas une once de métal sur le site, aujourd'hui propriété du monastère dominicain construit par-dessus. On a aussi goûté à la spécialité locale, le cochon d'Inde rôti (si si), mais je vous épargnerai les détails...

Les choses sérieuses ont un peu commencé quand on a rejoint un groupe de notre auberge pour partir à la découverte d'une partie de la forteresse de Sacsayhuaman, située sur une colline qui surplombe la ville. Notre guide nous a emmenés faire un tour un petit peu atypique, dans des temples creusés dans la roche et des grottes assez impressionantes... On est d'ailleurs reparties avec lui le lendemain pour visiter d'autres sites autour de la forteresse et aux environs du temple de Q'enqo, où il nous a expliqué pas mal de choses sur ce que l'on sait des rituels incas et du rapport des qechuas à la terre-mère ; inattendu mais très chouette, sans compter bien sûr la beauté des paysages !

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Le 7 novembre, on a enfin pris le chemin de notre agence (Wayki Trek, pour ceux qui voudraient tenter l'aventure ; on les recommande sur toute la ligne !) pour un petit briefing pré-randonnée, histoire de savoir un peu comment allaient s'organiser les 4 jours de marche. On est ensuite parties passer l'après-midi et la nuit dans la famille d'un de nos porteurs afin de le connaître un peu mieux (pour l'Inca Trail, il est indispensable de passer par une agence et donc d'avoir des porteurs ; pour un groupe total de 10 personnes comme le nôtre, il en fallait 16 et 2 cuisiniers, chacun portant environ 26 kg de tente, matériel de cuisine, provisions, un peu de nos affaires aussi, et ce sont définitivement devenus nos héros). C'était vraiment très chouette d'avoir la chance de discuter un peu avec eux, de leur donner un petit coup de main pour faire à manger... On a partagé l'aventure avec un couple d'Américains très sympas qui n'ont pas marché avec nous mais qu'on a retrouvés en arrivant, vraiment très chouette !

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Village porteurs

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C'était aussi l'occasion de tester notre tente pour une première nuit de camping, un peu trop courte à notre goût puisque le réveil - comprendre, le coq du coin - a sonné à 4h30... A peine le temps de remballer et de prendre un petit déjeuner et le bus est venu nous chercher pour nous amener au départ du chemin, situé un peu plus loin dans la vallée. La météo n'était pas tout à fait de notre côté mais on ne s'est pas laissées abattre ; on a fait connaissance avec notre super guide Alfredo et les autres membres du groupe (on était répartis en 2 pour ne pas être plus que 8, on a donc marché avec deux Anglais et deux Espagnols très sympas), on a refait nos sacs une dernière fois, fait tamponner les passeports au départ, et en avant !

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Le guide nous avait prévenues, le premier jour c'est entraînement, le deuxième c'est défi, le troisième c'est endurance, et on a pu constater qu'il avait raison sur toute la ligne ! Le premier jour on n'a eu que peu de dénivellé (quand même de 2 800 à 3 200 mètres, ce qui pour nous gens des plaines reste un peu agressif), un peu de pluie, des sites incas magnifiques, et environ 12 km à parcourir. Le lendemain c'était le pire, avec 1 200 mètres de dénivellé pour franchir le col de la Femme Morte (si, puisqu'il est entouré de rochers ayant la forme d'une femme allongée, ça fait toujours envie), soit environ 5h de montée sous la pluie et, parce que les Incas sont joueurs, essentiellement en grimpant des marches de pierre d'environ 30 cm de haut, avant bien sûr de redescendre 400 mètres sur les mêmes marches et toujours sous la pluie (si ça glisse pas ce n'est pas drôle). Et le troisième a commencé avec un petit col à 3900 mètres (à ce stade-là on dit petit joueur) avant de continuer en "plat péruvien" comme le disait si bien Alfredo, c'est à dire on monte, on descend, on remonte, on descend mais à flanc de vallée, sur environ 16 km. Voilà pour l'essentiel du trajet, mais ça ne rend pas justice à la chose...

C'était juste extraordinaire. Les paysages sont sublimes, les montagnes inatteignables (quand les sommets culminent à plus de 6 000 mètres, même à 4 200 mètres on se sent tout petit), les ruines surréalistes (on se demande encore comment ils ont amené ces pierres jusque-là alors qu'on avait du mal à s'y amener nous-mêmes)... C'est un vrai défi physique, du début à la fin, surtout le col où chaque kilo dans le sac pèse triple et où il faut s'arrêter toutes les 20 secondes pour reprendre son souffle, mais la récompense en vaut mille fois la peine. Dormir sous tente dans une vallée au milieu des Andes, avec pour seul voisin le bruit des cascades et les étoiles, passer dans des grottes improbables, manquer de glisser sur les marches en évitant les porteurs qui eux courent dans les descentes parce que sinon c'est trop facile, apprendre à connaître Alfredo et nos compagnons de fortune autour de repas incroyables (on a même eu droit à un condor sculpté en légumes et à un gâteau avec décor en glaçage le dernier soir, un truc que je serais incapable de faire dans ma cuisine mais que le cuisinier prépare sans problème sous tente dans la montagne), autant de souvenis inoubliable qui compensent largement le mal de genoux !

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Mais tout ça ce n'était que le chemin... Le 4ème jour, le réveil a sonné à 3h30, en théorie pour partir le plus vite possible en direction du checkpoint, qui ouvre à 5h30, avant de faire encore 2h de grimpette pour enfin arriver au Machu Picchu avec les premiers rayons de soleil. Sauf qu'au moment de se lever, on découvre qu'il pleut des cordes, et au checkpoint il n'y a pas d'abri, Alfredo décide donc de nous faire nous abriter sous une tente en attendant l'heure d'ouverture. S'en suit donc une très longue attente sous la pluie et dans le noir, emballés dans nos super ponchos en plastique... Heureusement le soleil a fini par se lever, et la pluie nous a un peu laissés tranquilles, on a donc pu partir pour le checkpoint et les derniers kilomètres avant de découvrir le Machu Picchu depuis la porte du soleil, le col qui domine le site. Enfin, ça, c'est en saison sèche, ou quand on a de la chance en saison des pluie. Nous on a donc pu découvrir ça :

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Petite déception donc, mais heureusement, à mesure qu'on est descendus vers le site le brouillard s'est levé, et on a quand même pu profiter de la vue mythique de ce site extraordinaire :

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On a eu droit à une visite guidée du site à l'arrivée, mais je dois avouer qu'on n'était pas des plus attentives... L'idée de continuer à grimper des marches nous motivait moyennement, et on rêvait surtout d'une douche (sous tente, c'était hors de question) et d'un vrai lit ! On est quand même redescendues (...en bus) aux alentours de midi à Aguas Calientes, la ville la plus proche où campent les visiteurs, pour manger un peu et s'installer à l'hôtel avant de passer plusieurs heures sous l'eau chaude. On devait remonter le lendemain matin pour grimper sur le Wayna Picchu, la montagne du fond, mais l'état des genoux de Yo et la fatigue générale, ajoutés au fait qu'il pleuvait et que la vue était donc très loin d'être garantie, nous ont fait renoncer assez vite et on s'est donc contentées de se promener une dernière fois dans les ruines avec nos amis américains avant de prendre ensemble le train du retour vers Cusco.

On est reparties le lendemain pour Lima (oui, en bus) pour y passer la nuit avant de continuer vers Huaraz, ville voisine d'un des plus grands sites archéologiques de la région (accessible en voiture, celui-là !), Chavín. Malheureusement on n'avait pas très bien prévu notre coup et on est arrivées un lundi, jour de fermeture hebdomadaire... Comme on devait arriver en Equateur à date fixe pour prendre l'avion on n'a pas pu le visiter cette fois-ci, mais c'est toujours une occasion de revenir ! Le lendemain on a continué vers Trujilllo, sur la côte péruvienne, pour visiter le site de Chan-Chan, autre immense site archéologique pré-inca. On ne sait pas grand chose de ses habitants, si ce n'est qu'ils aimaient faire les choses en grand...

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On est ensuite parties à Chiclayo, sur la côte péruvienne toujours, pour visiter le musée construit autour du trésor du Seigneur de Sipán, un seigneur pré-inca dont la tombe a été retrouvée intacte avec tous ses ornements et ses trésors. Malheureusement pas de photos ici, mais une visite vraiment intéressante, et une collection superbe de bijourx de tous les matériaux imaginables. Une très belle façon de dire au revoir au Pérou !

Notre défi suivant était de trouver un bus pour passer la frontière équatorienne, une affaire un peu compliquée par l'absence de tout renseignement... On a donc opté pour le premier bus (3h30) pour Piura, la ville la plus proche de la frontière, où on est arrivées à 6h30 pour trouver un bus à destination de Loja, permière ville du côté équatorien, à 9h. Enfin, trouver... La compagnie était recommandée dans notre guide et semblait plutôt bonne, mais quand le taxi nous a fait signe de passer dans une cour derrière un bureau pour trouver un simili-guichet désert, on a commencé à avoir des doutes. Et il semble que si la majorité de la flotte de la compagnie est en bon état, on ait hérité du seul bus franchement pourri de la région... Enfin rien de bien grave, mais juste pas d'air conditionné ni d'espace et des toilettes un peu aléatoires pendant 9h. Il faisait donc un peu chaud, et c'était un peu long, mais le passage de la frontière (à pied en prenant un pont pour retrouver le bus de l'autre côté, c'était une première) s'est fait relativement facilement, et à l'exception de quelques vendeurs ambulants atypiques (mon préféré reste celui qui voulait nous vendre des plantes laxatives en mentionnant Dieu à toutes les fins de phrase) sans trop d'aventures. On a donc fini par arriver à Loja où on a passé la nuit avant de continuer vers Cuenca, une jolie ville du sud équatorien surtout connue comme étant la capitale du chapeau Panama (qui ne vient absolument pas du pays du même nom mais bien d'Equateur, il porte ce nom car il a été largement utilisé par les ouvriers qui creusaient le Canal du même nom, ce qui a assuré sa popularité). On a donc fait notre shopping et flâné un peu pour se remettre de nos émotions...

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Après ces quelques jours nous sommes reparties pour Quito, d'où nous avons pris l'avion pour les Galápagos... La suite viendra bientôt !

4 décembre 2015

You can drive the fly!

Et voilà !

Comme tout vient à point à qui sait attendre voici, enfin, le récit de mes aventures péruviennes en compagnie de Yo et Mélo, nos baroudeuses préférées…

Quoique…Finalement…Je suis, malgré mon retard, plus réactive que certaines jeunes filles parisiennes de ma connaissance…Enfin, je dis ça et je ne dis rien…

Bref, revenons à nos moutons voyageurs…

Je ne remercierai jamais assez Yo et Mélo, « mes filles »…En effet, grâce à elles, j’aurai fait en moins d’un an des voyages formidables et inespérés…

Ayant commencé par le plus long à Pâques, l’Australie en A380 sur Emirates Airlines (la classe…) je me suis dit « maintenant aucune distance ne peut plus me freiner»…Alors hop en route pour mon agence de voyages favorite et billets pour le Pérou in the pocket !! Les traditionnelles vacances de pommes de terre genevoises se prêtant parfaitement à mon expédition me voici à l’aéroport en ce matin du jeudi 15 octobre 2015, départ de la maison à l’aube, direction Lima via Amsterdam pour un petit vol de 12h30 tout de même. Arrivée le soir sur place et qui j’aperçois dans une autre file d’attente que la mienne avant les formalités douanières ? La chair de ma chair (dixit Elsa…) et sa comparse arrivant elles de Bolivie… Retrouvailles froides, distantes et emplies d’une réserve de bon aloi bien sûr à l’aéroport ou nous attendait notre hôte qui nous louait son appartement cosy dans le chaleureux quartier de Barranco. Découverte nocturne de notre QG de quelques jours puis de l’appartement avec un accueil très sympathique et plein de petits nœuds enrubannés disséminés partout, partout…

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Histoire de nous imprégner rapidement de l’ambiance petit restau du coin, "le Rustica", et là débute notre parcours gastronomique péruvien et surtout nous entamons ce qui deviendra notre dégustation au long cours de la boisson locale : le pisco sour sous toutes ses formes…à recommander chaudement...

Le lendemain, Yo a eu juste le temps de nous mitonner un de ses délicieux brunchs dont elle a le secret avant que nous fassions une constatation terrible : plus d’eau… Comme, un peu fatiguées, nous avions reporté la douche du soir au lendemain il allait falloir dégainer les lingettes salvatrices… Mais cela ne nous a pas empêché de partir à la découverte du bord de l’océan, de ses boutiques typiques dont le centre Dedalo et ses artisans variés et talentueux nous donnant une furieuse envie de tout acheter…Ici a commencé ma quête d’un tapis péruvien qui ne me quittera que lorsque j’aurai assouvi mon besoin, mettant à rude épreuve la patience de Yo et Mélo…

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Dégustation comparative de pisco au bar chic et stylé tout en bois «  Ayahuasca » puis dîner dans un « chifa », restaurant étonnant mêlant les cuisines chinoise et péruvienne, délicieux assemblage. De retour dans notre charmant nid, par chance nous avons constaté un retour bienheureux de l’eau……. Durant 20 mn… pendant lesquelles j’ai honteusement monopolisé la salle de bains… Yo et Mélo ont re- dégainé leurs lingettes…

Le samedi matin, toujours pas d’eau donc nous avons dévalisé le petit supermarché du coin afin de reconstituer notre réserve d’eau minérale et, ne nous laissant pas abattre par l’adversité ni les odeurs (bon d’accord j’exagère un peu…Nous avons toujours réussi à rester fréquentables…) nous voici reparties en expédition-découverte du quartier de Barranco, à dimension humaine, charmant, chaleureux, empli de jolies places fleuries, de petits cafés, restaurants, boutiques colorés ; nous y avons déniché la perle qui allait devenir notre cantine, » El Muelle », nous permettant de nous régaler de la spécialité péruvienne : le ceviche, sorte de tartare de poisson blanc cru mariné au citron vert, absolument délicieux… Petite promenade digestive, un thé dans un café installé dans le wagon d’un des premiers trains du pays le café » Expreso Virgen de Guadalupe » et repas dans un restaurant mêlant les gastronomies basque et péruvienne, « Arlotia », pour le plus grand bonheur de nos papilles…Sans oublier un détour par le parc aux fontaines qui nous a permis de passer un moment féérique au milieu d’une dizaine de fontaines toutes plus belles, originales et animées les unes que les autres, nous étions projeté dans un monde magique….

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Le dimanche, après l’amère constatation que nous n’avions toujours pas d’eau car les travaux de l’immeuble responsables de cette pénurie n’étaient pas terminés, au grand dam de tous ses habitants, nous sommes parties, munies de notre irréductible bonne humeur, assister à une grande fête religieuse de pays attirant finalement beaucoup trop de monde à notre goût ; nous nous sommes donc réfugiées dans la visite du centre-ville de Lima ainsi que du monastère et des catacombes de l’église St François, lieu étonnant s’il en est, offrant une quantité remarquable d’os de toute taille consciencieusement alignés et rangés, impression spéciale… Puis nous avons investi le magnifique Museo Larco, musée de l’art péruvien et inca tout simplement splendide et extrêmement didactique avec toutes les explications voulues exprimées aussi en français !! Ce fut un moment de culture très agréable, ravissant jardin abritant un restaurant romantique à souhait à la sortie…

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Le lundi matin, après une petite mais intense prière pour y trouver de l’eau, départ pour Cuzco, la capitale de la vallée inca qui a largement tenu ses promesses…Ayant eu la chance peu fréquente d’avoir pris un avion plus tôt que celui qui était prévu nous sommes arrivées à Cuzco pour y découvrir une adorable petite ville nichée au milieu des montagnes, à 3.400m d’altitude ; ravissantes petites places telles la « Plaza de Armas », balcons et balustrades en bois, statue, cathédrale, vêtements colorés et sourires locaux, Cuzco nous a tout de suite ravies…

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A une telle altitude il est recommandé de s’économiser pour s’adapter peu à peu donc tranquillement dégustation de couscous et/ou bourguignon d’alpaga, délicieux !

Puis direction le Musée du chocolat qui aurait pu immédiatement et très facilement devenir le QG de Yo si nous ne l’avions pas raisonnée… Chacune de nous a fabriqué ses propres créations chocolatées et la gentillesse et la bonne humeur de Pedro resteront dans nos mémoires :

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Retour dans notre nouveau lieu de résidence, très joli appartement sur les hauteurs de Cuzco avec une vue magnifique sur la ville à travers les grandes fenêtres du séjour, terrasse sur le toit, feuilles de coca à disposition et, cerise sur le gâteau, eau à volonté !! Quel bonheur ! Que Mélo n’a pas eu le temps d’apprécier car le soir même plus d’eau chaude à 22h… La malédiction s’acharnait sur nous…Nos hôtes, gentils et accueillants au possible nous ont promis de l’eau chaude plus tardive dès le lendemain…

Le mardi, eau froide et chaude à tous les étages mais une autre mauvaise nouvelle nous attendait : grève générale dans la région !!! Les habitants protestaient, à juste titre, contre les velléités de privatisation des sites historiques y compris le Machu Picchu… Tout fermé, aucun taxi disponible assurément dès le mercredi alors, grâce à la prévenance et au sens de l’organisation de nos hôtes, un taxi nous a embarquées illico pour une journée entière de visite, un peu guidée, des sites incas : Pisac, avec ses terrasses majestueuses ;

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Ollantaytambo, m’offrant une belle rencontre avec des lamas, impressionnant, surtout le nombre de marches à gravir et la beauté des pierres parfaitement ajustées et emboîtées des constructions :

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Le cirque de Moray ;

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Et la ravissante église de Chinchero au plafond extraordinaire (qu'il est malheureusement interdit de prendre en photo !) :

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Nous avons été gagnées par le côté magique de ces lieux encore emprunts d’une atmosphère particulière ; pour moi cela a effacé la déception que j’aurais pu éprouver de ne pouvoir admirer le Machu Picchu et pour Yo et Mélo cela constituait un avant-goût prometteur… Malgré le mal des montagnes qui commençait à me gagner alors que Yo et Mélo résistaient mieux que moi, le soir dégustation de délicieuses brochettes d’alpaga au quinotto (risotto de quinoa) au restaurant « Papillon » ouvert par un breton !

Poursuivant à coups de thé de mate agrémenté de feuilles de coca (et de ma trousse homéopathique personnelle) ma lutte contre la rudesse des 3.400m le mercredi, jour de grève rendant les rues étonnamment vides et calmes nous avons exploré Cuzco me permettant de faire l’acquisition d’un très beau tapis péruvien en laine d’Alpaga, ce qui m’a accessoirement permis d’arrêter de « bassiner » Yo et Mélo avec ma recherche obsessionnelle de ce souvenir que j’avais décidé de rapporter…

Visite au Musée Inca, dîner dans un restaurant délicieux, un de plus, le « Pacha Papa », agrémenté par le talent d’un harpiste péruvien.

Le jeudi, retour à Lima ; en raison de la grève, réveil à 5h pour un départ à l’aéroport à 6h et nous retrouvons nos pénates de Lima avec…………… de l’eau à profusion !! Nous retrouvons également nos repères, ceviche /pisco chez « El Muelle », achats de souvenirs chez Dedalo, casse-croûte à l’appartement.

Le vendredi nous nous occupons de réserver le trajet en bus vers Arequipa de Yo et Mélo prévu pour le lendemain ; Mélo, prévenante et délicate, me laisse en tête à tête avec ma fille pour un après-midi de balade dans le quartier de Miraflores et pour finir mon séjour en beauté le soir : dîner savoureux dans un des meilleurs restaurants gastronomiques de la ville : « Rafael ».

Samedi : dernier jour pour moi, nous prenons un cours de cuisine péruvienne ; d’abord un tour sur un marché pour nous imprégner des parfums et saveurs locaux et découvrir des fruits et légumes vraiment très exotiques !

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Puis travaux pratiques et nous avons appris l’art de la fabrication du pisco, du ceviche avec dégustation de nos réalisations, pas si mal réussies ! Et en prime le boeuf sauté aux légumes du chef Hector !

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Puis ultime balade dans notre cher quartier de Barranco permettant à Yo et Mélo d’acquérir les magnifiques chaussures en cuir qu’elles avaient repérées et qui leur feront un beau souvenir.

Puis chacune de nous a fait son paquetage, le mien étant bien plus léger que celui des filles… Direction l’aéroport pour moi, m’y attendait l’avion du retour de la KLM pour Genève via Amsterdam et la gare routière pour Yo et Mélo qui prenaient le bus pour poursuivre leurs aventures vers Arequipa.

Tout cela me laissant des souvenirs magnifiques plein la tête et une pensée : l’assurance, une fois de plus, que nos aventurières ont eu vraiment une riche idée de se lancer dans cette magnifique épopée !

4 décembre 2015

Un petit tour en Bolivie

Tout a commencé à Santa Cruz, où j'ai rejoint les filles fin septembre. Première fois en Amérique du Sud pour moi, Santa Cruz étant à très basse altitude et près de la jungle, ça faisait fortement penser à l'Afrique. On a pris le temps de s'arrêter dans une auberge dont l'animal de compagnie était un toucan, avant d'abandonner aussitôt le plan initial où 16h de bus étaient prévues pour les troquer pour 40 mn de vol direction Sucre.

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A partir de la ville, départ pour les villages Jalq'a. Ca commence par une randonnée à 2 500 mètres d'altitude, où avant d'être habituée, monter trois marches est tout d'un coup source d'essoufflement. Heureusement, la rando est en descente, et les paysages magnifiques. J'ai laissé deux semelles de chaussures de rando en cours de route, mais on peut pas tout avoir !

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On arrive ensuite dans le village, où notre guide est bien utile puisque l'artisane qu'on rencontre ne parle que deux mots d'espagnol et s'exprime en quechua. Le rapport que Decathlon a vu entre cette langue et leurs tentes reste un mystère. L'artisane nous montre son travail, impressionnant, et insiste pour donner à Yo un ruban à mettre sur son chapeau, avant de nous montrer son métier à tisser, et nous faire une démonstration de son art.

 

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Nous avons passé trois nuits à Sucre, pour pouvoir également profiter de la ville, de ses points de vue et faire quelques achats. On a également tenté de me trouver un chapeau, mais impossible, le tour de tête nécessaire pour toute ma matière grise excède largement celui du péquin bolivien moyen. Au moins la chapelière a une anecdote à raconter, elle n'en revenait pas : "no puede seeer, no puede seeerrrrr". Eh si madame, vis ma vie de grosse tête, je peux jamais enfiler un chapeau !

On a ensuite pris le bus de nuit direction Tupiza, qui durait une dizaine d'heures. Pas de bol, le petit Français devant nous a choisi l'heure n°2 pour vomir tout son dîner dans l'allée. Mélo était RAVIE. On est arrivées à Tupiza très tôt, où nous avons cherché une agence la première journée, avant de partir le lendemain très tôt à bord d'un 4x4 avec chauffeur, cuisinière et nous trois pour quatre jours et trois nuits dans le sud de la Bolivie. On a eu un peu peur quand après même pas deux heures on s'est arrêtés sur le bord de la route avec manifestement un problème sérieux à la roue...mais pour patienter, les paysages suffisaient !

S'en suivent trois jours de paysages dingues, de lagunes, de flamands roses, de lamas et de vigognes, de 2h route dans le désert sans voir ni une voiture, ni une habitation, ni un être humain...et tomber sur un gus planté au milieu du rien sans savoir comment il est arrivé là ou ce qu'il fiche avant de ne plus revoir personnes pour trois autres heures. Vous serez aussi très contents de savoir que les lamas font tous caca au même endroit, et qu'ils parsèment donc le désert de ronds de crottes de 1 à 2 mètres de diamètre. C'était l'instant culture, de rien, je sais que vous êtiez en manque de fun facts à sortir au prochain dîner.

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Hernan notre chauffeur était très gentil, mais quelque peu ébahi par les besoins fréquents d'arrêts toilette, et par toilette je veux dire buisson ou gros caillou dans le meilleur des cas, et aussi croise les doigts pour qu'une autre jeep ne passe pas à ce moment là. L'hébergement était aussi une sacrée expérience. Aussi isolés, pas d'électricité, seulement des groupes électrogènes qui s'arrêtent à 21h. L'absence de lumière garantit un ciel incroyable, mais à une telle hauteur il fait très froid la nuit, et donc pas de chauffage ni d'eau chaude. Je passe sur les conditions des toilettes.

La dernière nuit nous avons dormi dans un hôtel de sel, où nous avons pu prendre notre première douche (et chaude en plus) en quatre jours, elle était plus que bienvenue ! Le lendemain, dernier jour et départ à 3h du matin pour se rendre sur une île au milieu du Salar de Uyuni pleine de cactus, l'escalader, et voir se lever le soleil sur le Salar depuis le sommet.

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Après la séance photo obligatoire, fin du trip vers Uyuni où à part un cimetière de locomotives, il n'y a que dalle. C'est un trou, on s'y ennuie, n'y allez pas. On a attendu 8 heures dans un café que ce soit l'heure d'aller prendre notre bus pour la Paz, c'était pas les plus palpitantes du voyage.

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On a donc pris le bus pour La Paz de nuit, et de là directement un autre bus tôt le matin pour Copacabana, au bord du lac Titicaca. Et ça vaut bien plus le détour qu'Uyuni ! Le voyage a été un peu mouvementé : entre un blocus pour une probable manifestation qui a forcé notre bus à faire marche arrière sur une très petite route de montagne, et le bac qui nous a fait traverser un bras du lac qui était plus qu'artisanal, c'était un peu l'aventure. Mais ça valait la peine, le lac est magnifique, et tellement grand qu'on croirait la mer, vagues et mouettes comprises... On en a profité pour manger un peu de poisson, et prendre le bateau jusqu'à l'île du soleil, où serait né le dieu Viracocha selon les Incas. Si c'est le cas, il avait du goût ! Nous on a surtout profité de l'eau turquoise, de la vue sur les falaises et des temples, et un peu moins de la montée à pied en plein soleil, pendant laquelle l'altitude s'est bien faite sentir...

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La "redescente" vers La Paz s'est plutôt bien passée, si on oublie le fait que les coffres de notre bus étaient remplis de caisses de poisson à l'huile, bien entendu restées ouvertes, qui ont un peu souffert dans les virages... Nos sacs ont dégagé un doux fumet pendant quelques jours, c'était un bonheur. Mais La Paz s'est avérée très sympa malgré l'altitude, et on a pu en profiter pour faire quelques emplettes, entre indispensables bonnets, chaussettes en lama ou ponchos... Et un détour par le marché aux sorcières pour appercevoir les foetus de lama séchés, destinés à être enterrés sous les fondations des nouvelles maisons pour porter bonheur. On n'a pas traîné.

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On est aussi montées dans un minibus - mouchoir de poche (pour le plus grand bonheur de Yo et moi) à destination du temple de Tiwanaku (qui a inspiré le Temple du Soleil à Hergé, pour les amateurs de Tintin). Le site est grandiose, mais sans explications il est difficile de saisir toute son importance, il faudra donc tenter de revenir avec un guide !

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Après toutes ces aventures j'ai fini par reprendre l'avion de La Paz à Santa Cruz puis l'Europe, en laissant Mélo et Yo continuer leurs aventures...

28 octobre 2015

Encore des volcans, toujours des lamas !

Pour notre première étape chilienne (enfin, de retour au Chili), on n'est pas allées très loin d'Ushuaïa puisqu'on s'est arrêtées à Punta Arenas, de l'autre côté de la frontière mais toujours en Terre de Feu. Le trajet n'a pas été aussi long qu'on aurait pu le croire, mais heureusement car il faisait -5° dehors, et -5° dans le bus ! Le chauffage était hors service, toujours un bonheur à 5h du matin...

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Mais on a survécu, et deux passages de frontières et un ferry plus tard nous voilà sous la neige et de retour au Chili, où l'on s'est empressées d'aller manger du poisson (parce que la viande argentine est certes inégalable, mais au bout d'un mois de viande, on avait un peu envie de phosphore). Punta Arenas s'est avérée une chouette étape, la ville est assez sympa et colorée, avec quelques petits restos qui valent le détour, des cupcakes inoubliables et une zone franche où l'on a pu acheter nos sacs de couchage spéciaux camping polaire (pour les bus mais aussi et surtout pour le désert bolivien à venir, où les températures descendent facilement jusqu'à -10°). On a ensuite repris l'avion pour Santiago, histoire de récupérer au passage les derniers papiers de Yo à l'ambassade (elle a donc la joie d'être de nouveau officiellement suisse !), et de profiter une dernière fois de la vue sur la cordillère avant d'entamer la remontée vers le Nord.

On avait décidé de commencer par Vicuña, un petit village à une dizaine d'heures de bus de Santiago, renommé pour ses observatoires astronomiques ; le ciel du Nord du Chili est l'un des plus purs du monde, et si les observatoires scientifiques sont situés à plus de 5 000 mètres et peu accessibles au public, il y en a de plus modestes (et moins haut) qui proposent des tours aux non-initiés. Comme Vicuña est un petit peu isolé dans la montagne, il nous a fallu dormir à La Serena, grande ville portuaire, avant de reprendre un bus local pour finir le trajet le lendemain matin, et c'est là que l'aventure a commencé. On a avait réservé une chambre dans une petite auberge de jeunesse pas loin de la gare routière, mais une fois sur place il s'est avéré que la rue dans laquelle était l'auberge était numérotée assez bizarrement, et dans le désordre : on cherchait le numéro 18, on a trouvé le numéro 250, et ils avaient l'air d'augmenter de chaque côté... Du coup on a demandé notre chemin à un monsieur qui passait, qui a interpellé un taxi, qui nous a suivies tout en nous expliquant notre chemin, pendant que l'autre monsieur criait au restaurateur d'en face qu'on cherchait Maria Casas, bref en l'espace de 3 minutes toute la rue était ameutée et on avait un comité d'accueil... Jusqu'au moment où on a croisé un autre monsieur qui nous a demandé tout naturellement : « vous cherchez Maria Casas ? » avant de nous tendre les clefs en nous disant qu'il était propriétaire, que c'était trois maisons plus bas et qu'il allait revenir parce qu'il allait acheter du pain. Normal, donc.

Le reste de la nuit s'est heureusement passé sans histoires, et on est reparties le lendemain matin à travers une superbe vallée plantée de cactus jusqu'à Vicuña, charmant petit village écrasé de soleil au milieu des montagnes. On a eu de la chance avec le temps, le ciel était complètement dégagé, et la nuit à l'observatoire s'est donc super bien passée ; on a eu la chance d'observer plusieurs constellations au télescope, Jupiter, des nébuleuses hors de notre système solaire, une météorite et des étoiles filantes qui passaient par là, la voie lactée... Vraiment magnifique ! D'autant que nous étions assez haut dans la montagne, dans un silence parfait et une obscurité presque complète, l'expérience était inoubliable.

Nous sommes ensuite reparties, en bus toujours, dans l'espoir de visiter le Parc National Pan de Azucar, présenté par le routard (notre bible depuis 4 mois) comme absolument incontournable notamment pour ses multiples espèces d'oiseaux et d'animaux marin. L'accès au Parc se fait depuis la ville de Chañaral, et c'est en y arrivant qu'on s'est assez vite dit que tout n'allait pas se passer comme prévu. On a débarqué au coucher du soleil, dans une ville qui ne peut être qualifiée que de glauque ; on a tenté de trouver la rue principale selon le plan, et on est tombée sur un terrain vague constellé de gravats... On a persévéré, et le premier des deux hôtels du guide qu'on a trouvé avait définitivement fermé il y a probablement un certain temps, puisque les fenêtres étaient cassées et les portes barricadées. On s'est donc tournées vers le deuxième, qui était en fait en rénovation, mais dont certaines chambres et salles de bain étaient quand même accessibles, ce qui nous a semblé être un net progrès. On a demandé au gérant s'il savait comment accéder au Parc, et il nous a répondu qu'on était en hors saison et qu'il n'y avait aucun moyen d'aller à l'île principale, et que de toute façon il n'était même pas sûr qu'on puisse y entrer. C'est donc à ce moment-là qu'on a décidé qu'on avait assez vu d'animaux marins, et qu'on est reparties à la « gare routière » acheter un billet de départ pour le lendemain, après avoir fait réchauffer au micro-onde une pizza surgelée achetée dans le seul commerce ouvert de la rue.

On s'est vite réfugiées le lendemain à Antofagasta, avant-dernier grand port du Nord chilien et étape incontournable pour atteindre San Pedro de Atacama, le village du désert d'où partent les plus belles excursion du pays. Heureusement la route d'Antofagasta, qui traverse les contreforts de l'Atacama, a suffi à nous faire oublier Chañaral ; on se croirait sur mars, entre le sable rouge, la terre craquelée, les montagnes arides... C'est d'ailleurs là que la NASA a testé ses robots d'exploration, car le désert d'Atacama est le milieu terrestre le plus proche de l'environnement qu'on trouve sur la planète, route, tellement sec que dans certains secteurs il n'a pas plus pendant 80 ans... Et ça se voit !

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On n'a fait étape à Antofagasta qu'une seule nuit, le temps pour Yo d'acheter le verre d'eau le plus cher du monde (il n'est pas recommandé de boire l'eau du robinet dans le désert car elle est fortement contaminée à l'arsenic à cause des nombreuses exploitations minières, mais quand on ne s'en souvient qu'à 23h quand tous les magasins sont fermés, il ne reste que les restaurants qui refusent de vous laisser partir avec une bouteille en verre mais qui veulent bien en transvaser une partie dans un verre en plastique, au prix de la bouteille bien sûr...), et nous sommes reparties direction San Pedro.

San Pedro par contre, c'est vraiment l'un de nos grands coups de cœur du Chili, et même si l'on y est restées 8 jours, on n'avait pas envie de partir ! Le village en lui-même est super chouette, plein de petites maisons aux murs blancs, surplombé par le volcan Licáncabur, et malgré l'altitude (2 800 mètres environ, ce qui nous a permis d'échapper au plus gros du tremblement de terre de septembre, même si on a vu les murs bouger) il n'y fait jamais vraiment froid ; sans compter que notre auberge était vraiment très agréable, et pas trop loin d'une boulangerie française qui fait de vraies baguettes... Tout pour plaire !

 

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Mais ce qui fait la beauté de San Pedro, ce sont surtout ses environs, et entre la cordillère de sel et les volcans des Andes, il y a de quoi faire. Notre première expédition nous a emmenées dans la vallée arc-en-ciel, qui doit ses couleurs improbables aux différentes vitesses de refroidissement du magma nous a-t-on dit, et qui porte bien son nom... Avec en prime une petite visite de lamas !

 

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On avait prévu de monter progressivement en altitude, puisque même à San Pedro il nous fallait environ 4 litres d'eau par jour, du mate de coca (une infusion particulièrement populaire dans les Andes) et une agitation limitée pour limiter les effets du soroche, le mal des montagnes, qui peut se ressentir à partir de 2 500 mètres, et on avait donc prévu d'explorer ensuite la vallée de la lune, située à une altitude bien plus raisonnable que les déserts de sel qu'on se réservait pour la fin de la semaine. Le routard, une fois encore, nous assurait que la meilleure manière de visiter la Vallée était de le faire seul et à vélo, puisqu'il est impossible de s'y perdre, qu'en y allant par ses propres moyens on peut peut prendre son temps, et que je cite le circuit est facile « même pour les enfants et le troisième âge ». Alors on a bien cherché, mais le troisième âge on ne l'a pas trouvé et franchement vu notre état après la première côte à la sortie du village, on lui souhaite d'être resté bien au frais... Mais malgré les pentes à 90° (estimation personnelle et à chaud je l'avoue), le sable, les routes en simili-tôle ondulée, les selles inconfortables, la chaleur et le léger manque d'oxygène, on est venues à bout de nos 26 km de piste, et on n'aurait abandonné pour rien au monde ! La Vallée de la Lune se mérite mais elle porte bien son nom, et même s'il nous a fallu ramper et marcher à quatre pattes dans des grottes de sel pour profiter de tous les paysages, ça valait la peine :

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Oui, c'est bien du sel !

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Courageuses mais pas téméraire, on a choisi de faire l'excursion d'après en 4x4, et ça valait la peine ! On a commencé la journée par la Laguna Chaxa, avec ses étendues de sel cristallisé et ses flamants roses :

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On a aussi eu la chance de croiser quelques vigognes en chemin :

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Avant de monter à près de 4 000 mètres pour admirer les couleurs surréalistes du salar de Talar et ses pierres rouges, visité par quelques mouettes andines, les seules mouettes qui ne voient jamais la mer

 

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Avant d'aller admirer les Lagunas Altiplanicas entourées de volcans, toujours dans l'altiplano

 

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Bref, une très belle journée... Le lendemain on était censées aller voir les geysers de l'altiplano, on s'est donc levées dûment à 5h30 (heureuses) mais l'agence nous a tout bonnement oubliées... Ca nous a permis de nous recoucher pour être en forme afin d'affronter la journée du lendemain, avec montée à 4 800 mètres d'altitude pour voir le plus grand des salars de la région (les salars sont en théorie des cuvettes où s'étaient formés des lacs salés qui se sont ensuite évaporés, laissant derrière eux de grandes étendues de sel, mais certains abritent des lagunes, et donc des flamants roses, ce qui ne gâche rien) !

Nous voilà donc parties en compagnie d'un super guide hispano-belge, qui nous a fait la visite en français (et nous a même fait une petite dédicace musicale, on a eu droit aux rois du monde de la comédie musicale Roméo et Juliette...), et nous a donc emenées au Salar de Tara... Qui vaut le détour !

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Entre les rochers, les lagunes et les flamanta, on en a pris plein la vue... C'était probablement le meilleur moyen de dire au revoir à San Pedro !

Le lendemain on a repris le bus (pour changer) direction Iquique, le Saint Trop' chilien et paradis des surfeurs. On a eu la chance de trouver une auberge en bord de mer où on a pu s'installer et finir notre nuit en arrivant (à5h30 du matin), avant d'aller se promener sur la plage et d'admirer la mer, une vision bienvenue après tout ce désert.... On a aussi profité de cette étape pour trouver un coiffeur à Yo (dont la masse capillaire commençait à battre des records), et faire le plein de poisson et de sushis (la Bolivie n'étant pas vantée dans nos guides pour sa gastronomie, essentiellement composée de poulet et de riz avec une occasionnelle pomme de terre ; on ne tarit en revanche pas d'éloges sur les restos chiliens, du Nord au Sud, dont les fruits de mer sont inégalables !). On a aussi profité de cette étape pour visiter Humberstone, une ville minière fantôme classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, qui nous a un peu laissées sur notre faim malgré des paysages assez impressionnants. Et puis l'heure est venue de dire adieu au Chili, et d'embarquer direction Santa Cruz de la Sierra, capitale économique de la Bolivie ! On y a passé deux jours, essentiellement à s'habituer au climat tropical, avant de récupérer Vivi à l'aéroport et de repartir pour de nouvelles aventures qu'on la laisse vous conter...

 

 

22 septembre 2015

Vers la Patagonie et au-delà !

Difficile de reprendre le clavier après un tel article ! D'ailleurs, merci Vaness ;) mais je vais tenter quand même... On a donc fini par ramener Vanessa à l'aéroport (on a essayé de la kidnapper mais elle a invoqué des choses futiles telles que travail, compte en banque, loyer...), avant de déménager dans un autre quartier de Buenos Aires pour nos derniers jours. Yo a pris le temps de prendre des cours d'espagnol (elle est donc très fière d'annoncer que maintenant, elle comprend ce qu'il se passe !), on a passé une ultime soirée avec Alejandro, et après un petit détour par le jardin japonais (un endroit étonnant et chouette, mais en fait BA compte plein de jardins super sympas, très loin de l'agitation du centre) nous voilà reparties sur les routes (en bus, bien sûr), cette fois-ci direction la Patagonie.

Premier arrêt Puerto Madryn, à l'entrée de la péninsule Valdès, porte de la Patagonie et surtout camp de base pour découvrir la super faune du coin (parce que côté flore, disons qu'il faut aimer le jaune).

C'est donc là

Carte Pata

Et c'est relativement sec

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Et il faut admettre que côté faune, on a été servies ! On a commencé notre périple avec une petite séance de snorkelling avec des otaries (le genre de choses qu'on imaginait tout à fait faire un jour...), dans une eau à... 7 degrés... Heureusement on nous a fourni des combinaisons sèches qui nous ont vraiment bien isolées du froid ; il faut dire qu'elles consistent en une grenouillère en pilou (le top) qu'on enfile sous une combinaison étanche intégrale avec des élastiques au poignet et autour du cou pour empêcher l'eau de rentrer. Un vrai bonheur au réveil, mais ça valait la peine ! Surtout qu'un membre du groupe avait décidé de faire sans, et qu'au bout d'une demi-heure dans l'eau il n'avait pas l'air très à l'aise... Il s'en est sorti sans problème, mais on n'a pas regretté notre choix ! Et surtout, on a vécu un moment vraiment inoubliable, parce que les otaries sont extrêmement joueuses, et viennent tout de suite voir ce que l'on fait là, mordiller les tubas, jouer dans les bulles... Vraiment génial.

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Après cette petite escapade, on est parties faire un tour sur une des plages de la péninsule d'où l'on peut voir des baleines, puisque le fond descend très vite, et qu'elles viennent donc souvent là avec leurs petits. Et là encore, pas déçues du voyage, les baleines étaient à 20 mètres de nous, on a passé 1h30 à guetter les nageoires... C'était incroyable !

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En plus cette petite expédition nous a permis de rencontrer un taxi super sympa, Alberto, avec qui on a failli faire un asado, mais malheureusement on devait partir le lendemain... Il ne restera plus qu'à revenir !

Après ça on est donc parties pour faire un petit tour de la péninsule, pendant lequel on a croisé beaucoup de guanacos (un cousin plus élancé du lama) et d'éléphants de mer, ainsi que quelques otaries...

 

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Le clou du spectacle devait être une sortie en bateau pour aller voir les baleines, mais le vent était trop fort et on a donc dû la reporter au lendemain. Entre temps on a profité de ces quelques heures de libres pour explorer Puerto Piramides, un petit village de pêcheur situé sur la péninsule Valdès dans lequel on passé la nuit, et qui s'est avéré être très tranquille mais très sympa ! On s'est improvisé un camp de base dans un super petit salon de thé, où on a rencontré une Française qui y vit depuis un mois et qui a pu nous recommander des choses à faire en Bolivie...

Et le lendemain, on est donc parties en bateau voir les baleines franches australes, dont la route migratoire passe juste au large de la péninsule. On s'était dit qu'on les verrait sûrement d'assez près, mais on n'imaginait pas qu'on les verrait à 1, 2 mètres, passer sous le bateau, s'accoupler à 2 mètres de nous.. C'était incroyable, magique, et c'est passé bien trop vite. Une rencontre inoubliable, à laquelle les photos ne rendent pas justice !

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Encore sous le coup de l'émotion nous voilà reparties pour Trelew, une soixantaine de kilomètres au sud, une petite ville qui a la particularité de compter une très grande population galloise (les environs sont connus pour leurs salons de thé !), et un super musée paléontologique qui abrite le fossile du plus grand dinosaure jamais découvert (40 mètres de long tout de même, heureusement c'était un herbivore). On a donc profité des deux avant de reprendre le bus (pour changer) direction cette fois-ci El Calafate, une petite station de sports d'hiver au pied de la cordillère des Andes.

La particularité d'El Calafate, outre son très beau lac, est d'être située à 80 km du glacier le plus accessible du monde, le Perito Moreno, qui fait lui-même partie d'une immense calotte de glace qui recouvre les Andes australes. La ville compte également un musée des glaciers, intéressant pour ses expositions (vraiment chouettes) mais aussi, il faut l'avouer, pour le bar de glace situé au sous-sol... On ne peut y rester que 25 minutes car il y fait -11° C et malgré les ponchos et gants en libre-service, ça se ressent assez vite, mais l'expérience est sympa !

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Après avoir ainsi occupé notre première soirée, nous sommes passées aux choses sérieuses : le Perito Moreno. On a choisi une excursion qui nous a permis d'arriver devant le glacier en bateau, ce qui donne une vue assez sympa

 

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Avant d'aller carrément marcher dessus... Une expédition dans un autre monde, un paysage étonnement varié, et surtout une immense gratitude envers l'inventeur des crampons !

 

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On a été récompensées par un verre de whisky-glace (de glacier, donc) à l'arrivée, avant d'aller admirer la vue depuis une colline toute proche. Et franchement, ça valait le détour

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Cette petite escapade nous a permis de nous préparer psychologiquement à la suite en termes de température, puisque notre dernière étape argentine était l'extrême Sud, Ushuaïa et la Terre de Feu, où il faisait -5° C... Mais avant d'en arriver là, un petit mot sur les trajets, parce qu'à partir de ce moment-là c'est devenu assez épique. Il faut savoir d'abord que la ville principale du sud de l'Argentine, à part Ushuaïa, c'est Rio Gallegos, une ville pétrolière sans trop de charme mais par laquelle passent tous les bus, et où il faut en changer pour continuer vers le Sud ou repartir vers le Chili. Ensuite, il faut savoir également que pour atteindre Ushuaïa, qui se situe en Argentine mais sur l'île de Terre de Feu, il faut passer par un ferry qui se trouve au Chili (la faute à des négotiations un peu houleuses concernant la propriété de la Terre de Feu et le débouché sur l'Antarctique). Bilan, dans nos dernière semaines argentines, on a fait : Puerto Madryn - Rio Gallegos - El Calafate - Rio Gallegos - ferry chilien - Ushuaïa - ferry chilien - Rio Gallegos - ferry chilien - Punta Arenas (ville chilienne). Autant vous dire que le serveur du café de la gare routière de Rio Gallegos nous appelle presque par nos prénoms, et que vu qu'on se fait tamponner à chaque entrée et sortie du pays nos passeports on une tête sympa... On en est à 10 tampons argentins et 7 chiliens, et ce n'est pas fini !

Et le voyage d'El Calafate à Ushuaïa à lui tout seul était épique... On a dû partir à 3h du matin pour arriver à 8h à Rio Gallegos, reprendre un bus à midi, passer la douane (et les Chiliens sont peu commodes, aucune nourriture n'est admise, il faut passer les sacs au scanner... Un bonheur !), prendre le ferry pour traverser le détroit de Magellan (un nom magique à lui tout seul, il nous a fallu un moment pour réaliser qu'on débarquait bien en Terre de Feu tellement ça nous paraissait irréel), re-passer la douane, re-changer de bus à Rio Grande, puis faire encore 3h de bus pour finalement arriver à Ushuaïa vers 19h. Mais ça valait mille fois la peine ! Le simple fait d'être dans cette ville du bout du monde est magique, et en plus elle a un certain charme, nichée entre les montagnes et le canal de Beagle, avec ses rues en pente et ses maisons colorées...

On n'y est pas restées assez longtemps à notre goût, mais on a quand même eu le temps de partir en excursion en 4x4 près de (et parfois dans) un lac, avec tour en chien de traîneau sur le chemin et asado à la clef... Assez superbe ! On salue au passage la maestria du chauffeur qui nous a fait passer par des chemins improbables (voire carrément dans le lac), et qui ne s'est presque jamais embourbé... Et c'était pas gagné !

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IMG_0004Le lendemain on a opté pour une promenade dans le Parque Tierra del Fuego, qui protège la majeure partie de l'île et dont seul une fraction est accessible au public. On est donc arrivées littéralement au bout de la route, comme l'indique dûment ce panneau :

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Et presque littéralement au bout du monde, puisqu'on n'a pas pu aller jusqu'au Cap Horn, mais c'était déjà très beau !

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Après cette ultime randonnée on a dit adieu à l'Argentine, et on est repassées au Chili, avec le sentiment étrange de commencer la fin, d'entamer le chemin du retour, puisqu'on a atteint l'extrême Sud et qu'on a commencé à remonter... Mais heureusement il reste encore beaucoup de kilomètres à faire, et le Chili nous tendait déjà les bras !

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